Discriminations négatives dans l'éducation

L'offre diversifiée des parcours scolaires s'adapte aux pauvretés en capital intellectuel, patrimonial, salarial. Et passer plusieurs années dans une classe de même niveau n'améliore pas les compétences en lecture.

Plusieurs indicateurs - statistiques et ressentis- tendent à montrer que le système scolaire a de plus en plus de mal à corriger les conséquences des inégalités sociales ou culturelles. Une étude récente de Davaillon et Nauze Fichet montre des résultats particulièrement inquiétants sur la manière avec laquelle se construit aujourd'hui notre société :

• Seuls 76 % des jeunes les plus modestes (isolé dans le « groupe 1 » dans l'étude) sont encore en formation initiale 6 ans après l'entrée en sixième contre une moyenne nationale de 90% (soit - 14 points),
• 3,6 % d'entre eux, contre 1,0 % en moyenne, sont sortis avant d'atteindre la classe de troisième ;
• parmi ceux qui sont encore scolarisés, l'orientation dans la voie professionnelle est plus fréquente que celle dans la voie générale ;
• Même au sein de la voie générale ou technologique, les enfants « pauvres » sont sur-représentés parmi les redoublants du secondaire.

L'étude de Troncin et Paul sur la performance à la lecture à 10 ans et taux de redoublement en 2001 dans les pays développé (Enquête PIRLS, 2001) pousse à la conclusion qu'un investissement important et précoce dans l'apprentissage de la lecture est le levier le plus efficace de prévention de l'illettrisme

"Au possible nous sommes tenus"
FRANCE. Rapport de la Commission Familles, vulnérabilité, pauvreté
Résolution n°11 Gommer les discriminations négatives dans l'éducation.

Livre vert vers un revenu de solidarité active
HIRSCH Martin
FRANCE. Haut commissaire pour la solidarité active contre la pauvreté

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