lundi 21 septembre 2009

Qu’est-ce qu’être créole aujourd’hui ?
Vendredi 25 septembre, 14:30,
Assemblée Nationale, Salle Colbert

Plusieurs intervenants, parmi lesquels Marlène Parize (Philosophe, Martinique), Nicolas Oudin (Association Pour Maurice, Ile Maurice), Lydie Condapanaïken-Duriez (Docteur en sciences humaines, La Réunion), Frédéric Régent (Historien, Guadeloupe)…. s’exprimeront sur leur vision et leur expérience de ce qui fait « l’identité créole ».

Que signifie être créole ? Et qui est créole ?

Si on en croit la définition du dictionnaire, un créole est « Une personne de race blanche née dans une des anciennes colonies (les Antilles, la Réunion, la Guyane)… »

2009 a vu l’émergence de cette question inédite, aussi bien dans la Caraïbe française que dans l’Océan Indien. Si la créolité fait en effet partie intrinsèque de la culture et de l’identité réunionnaise à l’Île Maurice par exemple, où le débat fait rage depuis la motion lancée par le Père Jocelyn Grégoire pour «Que le terme population générale soit enlevé de la Constitution (mauricienne) et remplacé par celui de créole !»

Dans la Caraïbe française, les événements de ce début d’année ont été l’occasion pour une grande partie des populations de se poser la question du rapport à l’autre dans ce grand brassage culturel et racial américain.

Consciente que cette question marque un tournant dans le rapport qu’ont les Antillais français à eux-mêmes, l’association Tous Créoles ! Paris, sa Présidente Nathalie Fanfant, organise (avec le soutien de Tous Créoles ! Martinique) une conférence débat sur le thème :

Contacts :
Béatris Compère : 06.03.24.26.09 touscreoles at yahoo point fr
Touali Montredon : 06.74.53.21.97 toualimontredon at orange point fr


Webgraphie
Raymond Boutin.- La Population de la Guadeloupe de l'émancipation à l'assimilation (1848-1946): Aspects démographiques et sociaux.- Ibis Rouge, 2006. >Ce livre a reçu le prix Lucien de Reinach 2007
"Dans la conscience collective des Guadeloupéens, les deux dates les plus chargées de valeurs symboliques sont sans aucun doute 1848 et 1946.
L'historiographie contemporaine, elle aussi, souligne la place des ces deux événements que sont l'abolition de l'esclavage et la départementalisation. Ces deux dates ont eu une influence considérable sur la démographie de la Guadeloupe, d'où le choix de l'auteur de ce cadre pour son étude de sa population.
Il s'agit pour lui, en se plaçant sur le long terme, de saisir les mutations de cette population dans le domaine démographique, mais aussi dans ses comportements.
" (Ibis Rouge).
"Cette étude couvre un siècle, de l'émancipation des esclaves en 1848 à l'assimilation de 1946, elle s'interroge sur le rôle de la croissance démographique dans la transformation économique, sociale et politique de la Guadeloupe. Pour y répondre, il a fallu dépouiller plus de 50 000 actes d'état civil, leur analyse a permis de cerner le poids de l'héritage démographique et de dégager les grandes tendances de la nuptialité, de la natalité, de la fécondité, et de la mortalité. L'étude se divise en trois parties. La première consacrée au pays s'attache à décrire le territoire de l'époque en soulignant son influence sur les comportements, sa représentation, et ses transformations. La deuxième partie, l'épine dorsale du travail, étudie le passage d'une démographie marquée par une forte mortalité et une immigration massive à une situation meilleure où l'accroissement naturel positif, certes encore limité, crée des difficultés insurmontables aux finances coloniales. La troisième partie présente les aspects sociaux, elle est centrée sur quelques thèmes essentiels, l'alimentation, la famille, la sociabilité, et la violence individuelle." (Quatrième de couverture,Google Livres)

Raymond Boutin.- Vivre ensemble en Guadeloupe: 1848-1946, un siècle de construction.
Espace outre-mer.- Ibis Rouge, 2009
Le vivre ensemble, c’est tout à la fois un héritage, un objectif et une construction permanente. A propos de la Guadeloupe de 1848 à 1946 on peut se demander : comment une population qui a souffert du traumatisme de l’esclavage et de la société ségrégationniste a élaboré d’autres codes, d’autres règles, surmonté le mépris, l’arrogance et la soumission pour faire émerger de nouvelles formes de relations humaines ? Elle a du compter avec l’oubli exigé au nom de la construction d’un monde citoyen. Elle l’a fait et s’est imposé tout naturellement le silence sur les crimes et les atrocités vécues…
"Le vivre ensemble s’affirme comme dynamique de la vie en commun et aussi comme une nécessité absolue, puisque les uns et les autres, de quelque horizon qu’ils viennent, sentent plus ou moins confusément leur appartenance à cette terre de Guadeloupe. Ils n’ont pas d’ailleurs pas plus que de terre de repli…

L’étude présentée sous le titre Vivre ensemble pourrait paraître trop ambitieuse, il n’en est rien, en fait l’auteur se limite ici à cinq domaines : la famille, l’alimentation, la sociabilité, la marginalité et la violence.
Raymond Boutin, docteur ès lettres et agrégé d’histoire et géographie, a enseigné dans les académies de Poitiers et de Guadeloupe et singulièrement au lycée Gerville-Réache de Basse-Terre de 1986 à 2006. Il a été récompensé en 2007 par l’Académie des sciences morales et politiques pour son livre La population de la Guadeloupe de l’émancipation à l’assimilation (1848-1946) publié également chez Ibis Rouge.
Par ailleurs, il participe avec d’autres collègues de Guyane, Martinique et Guadeloupe, à la rédaction sous la direction de Jean-Pierre Sainton, d’Histoire et civilisation de la Caraïbe. Il est également membre responsable de la Société d’histoire de la Guadeloupe. Dans le cadre de l’Association Patrimoine et Savoirs (aps) il contribue à l’animation du Musée de la vie d’antan crée en 1998 à Petit-Canal." (Ibis Rouge)

Alain Yacou, Guy Hazaël-Massieux.- Créoles de la Caraïbe
Armand Corre.- Nos Créoles


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