Monsieur Alain ZABULON, préfet délégué pour l’égalité des chances, a pour charge d’assister le préfet de L’Essonne dans le cadre
de la coordination et de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement : Cohésion sociale, égalité des chances et
lutte contre les discriminations.
Monsieur le Préfet a souhaité rencontrer des présidents d’Associations fortement impliquées en Essonne (FLECHE CREOLE, OMS, CIFORDOM, KA MANIOK) pour avoir un échange informel, sur les discriminations qu’endurent les originaires d’Outremer, en prévision de sa réunion avec Monsieur Patrick KARAM, délégué interministériel pour l’égalité des chances, dont la mission consiste à identifier tous les types de discriminations objectives rencontrés, et à proposer des solutions concrètes pour y remédier , assurer une égalité réelle des Français d’Outre-mer devant les services publics et les services privés à la personne : logement, services bancaires et téléphoniques notamment, la lutte contre les discriminations à l’embauche ou
celles relatives à la promotion sociale, dans le secteur public et le secteur privé. Faire des propositions en matière de lutte contre les discriminations de natures culturelles : apprentissage des langues régionales d’outre-mer en métropole, présence des Français d’Outre-mer dans les médias audiovisuels, promotion et diffusion des cultures d’Outre-mer en métropole.
Les «Ultramarins de France» bien qu’ils soient Français à par entière, savent que ces discriminations raciales : à l’emploi, au logement, à lapromotion sociale, les touchent aux même titre que les autres minorités. Il y a ici en France une véritable réticence à embaucher des noirs à des postes de responsabilité. Les discriminations évoquées lors de cette réunion :
L’emploi
Un constat : très peu de «Domiens » ont des postes d’encadrement à responsabilité dans les entreprises, privées ou nationales.
De nombreuses entreprises se cachent derrière des chartres de bonne conduite en matière de diversité, de mixité etc.… Mais la réalité est toute autre : la société. Aéroport de Paris en à payé le prix fort (lire les 4contre ADP). Cette entreprise à été condamnée mais beaucoup d’autres continuent à avoir un comportement raciste.
La discrimination sur les promotions existe aussi. Quand la moyenne dans une entreprise est de 7 ans pour changer de catégorie, les «Domiens» attendent au minimum 5 ans de plus.
Le logement
La ghettoïsation des quartiers à été évoquée. Alors que la politique de la ville repose sur l'idée de mixité sociale, les municipales continuent à proposer aux Antillais des logements, principalement dans les quartiers déjà à forte population «Domienne». On constate souvent des enfants devenus adultes, à la recherche d’un logement, se retrouver habitant le même
immeuble que leur parents.
L’éducation
L’accès aux grandes écoles de la république est soulevé, la difficulté de s’y inscrire, le montant des frais d’inscription. Le rapport annuel de la
Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE)
de 2005 soulignait, par exemple, les discriminations fréquentes en matière
de logement que subissent les étudiants «ultramarins» vivant en métropole.
Les services bancaires
Le refus des banques de l’hexagone de financer à un travailleur «ultramarin» vivant en Métropole un prêt pour construire sa maison dans son île natale.
Discrimination positive ?
Nous avons énuméré un des possibles remèdes : la «discrimination positive»,
même-ci certains présidents présents à cette réunion n’étaient pas en faveur
de cette solution et je respecte leurs arguments. Je pense néanmoins qu’il
faudra absolument passer par là.
Promotion de la médiocrité ?
Le terme de "Discrimination Positive", a été entièrement inventé par les politiques français, pour mieux dénigrer l’expérience américaine de "l’Affirmative Action". Il est très négatif dans l’opinion publique française qui croit que l’on fera la promotion de la médiocrité, ce qui est faux et absurde.
Quota chiffré ?
Par ailleurs, contrairement à ce qui est véhiculé, la politique de l’"Affirmative Action" n’impose aucun quota chiffré aux administrations et aux entreprises américaines. Il s’agit plutôt de directives à suivre.
Une bonne heure de discussion un débat riche et fort constructif, tout à été dit sans langue de bois. Monsieur le Préfet est un homme de terrain, il nous a écouté attentivement, nous avons pressenti un homme engagé, qui maîtrise bien son sujet et surtout conscient de l’ampleur de la tache à mettre en œuvre, et des attentes présentes de la population Ultramarins. Nous avons convenu de nous revoir.
D'après message from: "contacts Kamaniok"
Lettre envoyée à 5094 sympathisants et inscrits
8 Septembre 2007
Auteur : Henry PRIMEON
Le 5 septembre 2007
Mise en page
Photographie
© Ambre Troizat
H&S3A, Média du Tiers Secteur
Le savoir est le seul bien qui augmente quand on le partage.
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